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Wadadidou, Clown pin-up

Spectacle tout public interrogeant la place de la femme dans la société

Du théâtre gestuel en talons aiguilles et bigoudis  

Plantée au milieu des fifties, Birmingham est une pin-up au nez rouge. L’attente amère de son sweety-Ghünter flirte avec ses sautes d’humeur, car pour son aviateur, elle veut coller à l’image de la femme parfaite.

 

Seulement, c’est incommodant, elle est un peu trop border-line pour rester dans le cadre. Elle se prend les pieds, mais avec contenance, dans les bigoudis et les règles de bienséance.

 

Spectacle tout public / Durée : 1 heure. 

Teaser

réalisé par La Canaille productions / captation à la Chapelle, Toulouse

Interview

 

Entretien avec Clémence Thibord, Collège des Bernardins, Paris

au sujet d'un spectacle qui interroge la place de la femme et du clown dans la société. 

Contact Diffusion : 

eglantine.riviere@gmail.com

 

# MERCI...

 

# Fabrice Etifier pour la création graphique, en plus des conseils en mise en scène #

Anissa Benchelah Laurent Duverger Rossella Cecili Delphine Biard pour leurs regards complices # «Parades» pour la sérigraphie du décor # K Goldstein et Sabine Raynaud pour les conseils en danse # Ludovic Prével pour le coaching en percussions corporelles # Élise Ouvrier-Buffet pour le coaching en cascades burlesques # Alexandre Foulon, Alexia de Khovrine, Hamilton Becera pour les images # Gregor Schaller pour la voix de Ghünter # Sarah Moutier pour ses doigts de fée # 

"Mon premier rapport intime à la scène, je l’ai ressenti sur le plateau de la salle Louis Jouvet, à Vitré.

5 ans et des poussières., Je laissais l’effervescence des loges aux copines du cours de danse affairées avec leur laque à paillettes... J’étais en alliance avec le sol du plateau de la salle Louis Jouvet, j’avais envie de l’embrasser de tout mon corps, de m’y blottir, qu’il m’engloutisse. J’aurais pu y dormir cent ans.

Une conviction naissante, une intuition encore souterraine : je choisirai de tourner le réel en poésie, et d’y croire avec le sérieux inconditionnel de l’enfance.

Obstinément, je suis devenue actrice-clown.

On dit que le clown est joyeux mais c’est parce qu’on oublie que la vie est joie. La force de vie est profondément positive. Le clown est un arrêt sur image, entre divin et animalité, et il incarne cette forme de vie instinctivement espérante.

J’ai choisi de véhiculer le message simple du stupide en stupéfaction, de l’étonné d’être vivant, du ravi de faire partie de la crèche, pour peser sur la balance et y rétablir gentiment l’équilibre contre la peur et la frustration - des notions inventées par l’homme (trop ?) pensant.

Le clown est universel, je suis une femme.

Mon spectacle Wadadidou explore la rencontre de deux mondes en contradiction : l’hyper-féminité et le clown. J’ai créé le clown pin- up, d’abord parce que ma clown me l’a imposé, et aussi suite à un constat : de nombreuses femmes sont clowns, mais peu de leurs personnages sont féminins… J’ai ressenti le besoin de remettre en question les stéréotypes. Cette recherche m’inspire parce qu’elle explore un vrai questionnement : quels sont les freins rencontrés par une femme dans sa quête de liberté ? L’appartenance ? Les conventions ? L’image ? Les autres ou bien elle-même ?

Ma clown, qui n’est au départ qu’une pin-up, un corps de papier, va prendre conscience que chaque femme a la puissance pour décider de sa propre vie.

L’art clownesque est un choix délibéré, pour traiter de la féminité avec innocence et humour. Pas de revendication. La place centrale est donnée à l’émotion esthétique et au formidable pouvoir de la stupidité, auquel je crois avec ferveur.

Je crois aussi en la capacité de l’âme à guérir le corps. Dispenser des œuvres, des spectacles, des légendes, des musiques, est un acte de santé publique. Muscler son imaginaire en s’abreuvant d’histoires, c’est se constituer une réserve à espoir, une armoire à pharmacie intime et surpuissante.

Aujourd’hui, je souhaite que le théâtre soit soutenu ardemment. Qu’il continue, selon sa fonction ancestrale, à mettre en scène les questions de la cité, provoque débats et rencontres, éduque et endigue la « pensée paresseuse » menaçante."

 

Eglantine Rivière

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